samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noël Tony

« Avec lui, c’est Noël toute l’année. Il a souvent les boules quand je le sors en cours de match : il ne se rend pas compte qu’il a ruiné les autres. La preuve, tous ceux qui le remplacent marquent. Tony est un cadeau permanent, capable du meilleur comme du pire. »

Raymond Domenech. L’Equipe Magazine, 23 mars 1996

vendredi 23 décembre 2011

De la bonne gestation du patrimoine chez un footballeur

« Dans le foot, on gagne suffisamment d’argent pour ne pas chercher à en gagner plus. L’important c’est de ne pas en perdre. »
Willy Sagnol. L’Equipe Magazine, 4 novembre 2008

jeudi 22 décembre 2011

Jeannie Longo, cycliste

« Je ne vois plus l’avenir du cyclisme. J’ai l’impression qu’il va mourir de son dopage. C’est un malaise terrible. Assainir, d’accord, mais pourquoi cette volonté de tout démolir ? Croyez-vous que le dopage est arrivé d’un seul coup ? Moi, j’ai été battue par des filles préparées et qui connaissaient les systèmes d’hyperoxygénisation. Mais je n’ai jamais été dupe. »
Le Figaro, 3 octobre 1998

« J'ai vécu sur un vélo en fait. Quand j'étais petite, j'allais à l'école à vélo. J'ai un peu inventé le VTT avec ma copine qui habitait de l'autre côté du champ. On était des gamines de la campagne, on prenait le vélo pour faire des balades. On aimait ça. Vers dix à douze ans, on était déjà sur les routes. »
L’Equipe, 10 août 2008


 (Sur sa carrière entre les jeux Olympiques de Los Angeles 1984 et  ceux de Séoul  en 1988)
« Il suffisait que je contrôle la course pour dire : c'est moi qui gagne. J'étais routière-sprinteuse. Je me mettais devant et personne ne me remontait. C'était assez jouissif ».
L’Equipe, 10 août 2008

« Le vélo, c'est une hygiène de vie. J'ai une image de pro, toujours la tête dans le guidon, alors qu'en fait il y a des jours où j'allais rouler à six heures du soir parce que je suis allée faire des courses ou qu'on a regardé le Tour à la télé. Mais c'est vrai que dans le cervelet, en arrière-plan, il y a tout le temps le vélo. La qualité de vie qui en découle me plaît. Je suis à cent pour cent dans cette démarche de toujours avoir l'intégrité corporelle qui me permette une perf. C'est intéressant, le côté performance. Je n'ai pas couru après les Jeux Olympiques. Au contraire, c'est le fait qu'il y ait cet objectif-là qui m'a permis de m'entraîner avec plaisir, de ne pas me dire que je vais rouler pour ne pas grossir ».
L’Equipe, 10 août 2008

« Je reste en marge, mais j’avoue que j’aime bien me faire remarquer. Je suis quand même une femme de spectacle. »
L’Equipe Magazine, 1er novembre 2008


« En fait, j’ai toujours manqué de confiance en moi, et d’ailleurs, je ne sais pas si c’est bien d’être confiant. En vélo, même en tête avec une minute d’avance, je me disais toujours que le pire pouvait arriver. »
L’Equipe Magazine, 1er novembre 2008

mercredi 21 décembre 2011

Recadrage

« J'avoue des absences sur la carrière de Fabien. Ca fait combien d'années qu'il entraîne? A-t-il fait un parcours intéressant? Il a gagné beaucoup de titres? Moi, je pense qu'il fait du bon boulot à la télé. »
Guy Novès, entraîneur du Stade Toulousain, au sujet de Fabien Galthié. L'Equipe, 30 mai 2011

mardi 20 décembre 2011

Macho man

« Le foot se joue avec du poil aux pattes et au menton. Il n’est pas prévu pour les femmes journalistes. La preuve : elles ne peuvent entrer dans le vestiaire et assister au spectacle de quatorze sexes qui plongent dans une piscine. »

Thierry Roland. Libération, 9 octobre 1995

samedi 17 décembre 2011

Haro sur le porc

« Si on termine champions, les autres c’est des jambons. »
Louis Nicollin. La Dépêche du Midi, 16 décembre 2011

vendredi 16 décembre 2011

Paris vaut bien un mess

« A notre époque, le rugby, c’était encore confidentiel, même avec le bon Roger Couderc. (…) Nous les joueurs, on était tellement heureux de participer, de se retrouver. Bien sûr, il valait mieux gagner et on faisait tout pour, mais, si on perdait, eh bé on te faisait péter une bonne troisième mi-temps, à Paris, chez Tony, rue Princesse, et ça remettait les choses en place, avec le foie en vrac. Il faut comprendre que monter à Paris, y jouer un match du Tournoi, ça, pour un gars de la campagne comme moi, c’était du sucre d’orge. »

Walter Spanghero. Le Parisien, 3  février 2000

jeudi 15 décembre 2011

L'union monétaire

« J’ai souhaité créer cette rencontre entre la bourse et le football. Même si la dépression économique ne facilite guère cette union, le football professionnel génère des flux et des investissements. Il doit prendre le virage du privé et ne plus dépendre des subventions de l’Etat. Si je n’avais pas cherché à valoriser l’OL par cette entrée en Bourse, le foot français serait tombé à un niveau de désintérêt pour les investisseurs. On a été critiqués. Mais cette logique libérale a permis aux clubs de Ligue 1 de se doter de vrais actionnariats industriels. »
Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais. Le Monde, 13 décembre 2011

L'argent public, Jean-Michel Aulas y a eu pourtant recours à quelques reprises.

mercredi 14 décembre 2011

Simply the best

Quelques unes des meilleures tirades de George Best (1946-2005), réputé pour ses talents de footballeurs, certes, mais aussi pour son addiction à l'alcool et aux femmes.

« Si j'avais eu le choix entre mettre dans le vent toute la défense de Liverpool, puis lui claquer un but de vingt-cinq mètres dans la lucarne, ou en caser un dans les cages de Miss Monde, j'aurais eu dû mal à choisir. Heureusement, j'ai pu faire les deux. »

« J’ai arrêté de boire mais juste quand je dors »

« J’ai arrêté les femmes et l’alcool en 1969 – Ce furent les pires vingt minutes de ma vie. »

 (A propos de David Beckham) « Il ne peut pas tirer avec son pied gauche, il ne peut pas faire de tête, il ne peut pas tacler et il ne marque pas beaucoup de buts. A part ça, il est très bien. »

« J'avais une maison au bord de la mer. Mais pour aller à la plage, il fallait passer devant un bar. Je n'ai jamais vu la mer. »

« J’ai dépensé beaucoup d’argent en alcool, nanas et voitures de sport. Le reste, je l’ai juste foutu en l’air. »

mardi 13 décembre 2011

Rama noyée dans la F1

« L’an dernier, Rama Yade, alors secrétaire d’Etat aux sports, avait organisé les Assises du sport et du développement durable. On a mesuré le chemin qui restait à parcourir et les résistances qui s’exerçaient. J’avais été estomaquée par le discours de clôture de la secrétaire d’Etat, qui nous avait promis un changement des pratiques, mais qui avait ajouté que l’idée d’un circuit de F1 dans les Yvelines allait être un fabuleux projet pour la France… Alors que c’était une zone de captage d’eau potable et dévolue à l’agriculture biologique. »

Isabelle Autissier. L’Equipe magazine, 4 juin 2011

lundi 12 décembre 2011

Coqs contre poulets gallois

A l’issue d’un Galles-France (9-8) en 1966, les joueurs français en pleine troisième mi-temps s’amusent à faire tomber le casque d’un bobby.

« A la troisième fois, il en a eu marre, c’est humain. A cet instant, les gros sont sortis de boîte, avec toute la famille Spanghero. Une bagarre hallucinante a commencé. Benoît Dauga prenait les mecs les uns après les autres, ils tombaient de partout. Tous les flics de la ville sont arrivés, on a fini par se faire embarquer. Le ministre Roger Frey vient nous sortir d’affaire. Nous nous excusons et, là, Guy Boniface se met à hurler : «  Je ne m’excuserai pas, ils m’ont cassé ma montre, c’était un cadeau ! » Et c’est reparti dans le commissariat ! »

Jean Gachassin. L’Equipe, 12 octobre 2011

dimanche 11 décembre 2011

Salaud de Foot

L'une des plus célèbres saillie de Thierry Roland


« On lui a tout dit. S’il avait compris le français, on aurait tous été expulsés. »
Michel Platini. L'Equipe, 4 septembre 2008

« Pour la première fois de ma vie, j’ai eu envie d’étrangler un arbitre. »
Marius Trésor. L'Equipe, 4 septembre 2008

Le pénalty ne sera finalement pas transformé. L'équipe de France obtiendra un nul inespéré (2-2) face à la Bulgarie.

jeudi 1 décembre 2011

Thuram, mezzo voce

« Chanter à tue-tête la Marseillaise à ses côtés avait quelque chose de rassurant. »
 Bixente Lizarazu. L'Equipe, 2 août 2008

dimanche 20 novembre 2011

Coke en stock

« Au tennis, il n’y a jamais de contrôle. Et quand il y en a eu un, tout le monde le savait quinze jours à l’avance. (…) Des mecs chargés, j’en vois dans tous les tournois, et de plus en plus. Ca fait chier, parce qu’on se bat pas avec les mêmes armes. Moi aussi je peux le faire si je veux absolument gagner un match, et on ne le saura jamais. Personne n’en parle, pourtant il suffit d’ouvrir les yeux ! (…) Ils prennent des amphés ou de la coke. »
Yannick Noah, Rock & Folk, septembre 1980.




«Comment une nation peut-elle du jour au lendemain dominer le sport à ce point ? (...) Aujourd'hui, le sport c'est un peu comme Astérix aux Jeux Olympiques : si tu n'as pas la potion magique, c'est difficile de gagner. Et là, on a l'impression que, comme Obélix, ils sont tombés dans la marmite. Les veinards.»
Yannick Noah, s'interrogeant sur les performances des sportifs espagnols. Le Monde, 20 novembre 2011

Maturité


« Le vrai luxe dans notre métier, c’est le temps. »
Arsène Wenger, entraîneur d’Arsenal depuis 15 ans. L’Equipe Magazine, 19 novembre 2011

samedi 12 novembre 2011

La vie de Oualtère à la ferme

« A la ferme, c’était : cassoulet, magret, viande d’un kilo et demi, un litre de rouge et un autre de blanc pour équilibrer. La carcasse, à vingt ans, elle était demandeuse. A cet âge-là, je faisais 106 kilos. Moi, j’ai les os qui pèsent beaucoup. »
Walter Spanghero, ancien rugbyman. L’équipe, 6 octobre 2007


« A la ferme, il y avait un travail énorme. Dès que je rentrais de l’école, j’allais donner un coup de main. Attention ! je n’étais pas obligé. Mais j’en avais besoin. Il fallait que je me dépense. C’était bien ! Je me rappelle : l’été, sur le tracteur, en maillot de bain, noirci par le soleil. J’étais insouciant. Tout était beau. L’un de mes meilleurs souvenirs. »
Walter Spanghero, rugbyman champêtre. L’équipe, 17 février 1973

« J’ai calculé que la famille dévorait chaque semaine environ 40kg de pommes de terre, 12kg de viande, 4kg de saucisson, 24 kg de pain, 2 kg de haricots, 2 kg de fromage, 4 douzaines d’œufs et 25 kg de fruits, sans compter 20 litres de lait et 50 de vin. »
Roméa Spanghero, maman de six rugbymen affamés. Femmes d’aujourd’hui, mai 1971

samedi 29 octobre 2011

Le vélo, un art populo

« Je n’aime pas les sports en chambre… Je veux dire ceux qui se pratiquent coincés dans un stade. Le cyclisme, c’est dehors, dans les rues, au milieu des gens. C’est populaire. Au foot, les mecs n’ont pas le droit de mettre les mains : c’est des handicapés… J’ai toujours établi un rapport entre l’écriture et le vélo. C’est une dramaturgie. Oui, il y a un rapport avec la littérature populaire. Il y a des trahisons, des héros lamentables, des stratégies, des mecs qui pleurent sur la route : c’est des prolos. Quand j’écris, c’est moi qui pédale. Personne ne m’emm… »
Jean-Bernard Pouy, écrivain. L’Humanité, 28 octobre 2011

dimanche 16 octobre 2011

Pète au casque d'or


« Jean-Pierre Rives était mon héros. Je me souviens de la voir courir partout, en sang, on aurait dit un fou ! »
Hugh Jackman, acteur. L’Equipe Magazine, 15 octobre 2011

samedi 15 octobre 2011

Le style Thierry Roland


« Il n’a rien qui ressemble plus à un Coréen qu’un autre Coréen, surtout habillés en footballeurs, d’autant qu’ils mesurent tous 1,70m qu’ils sont tous bruns, à part le gardien. »
Corée du Sud-France, match amical, juin 2002

« Il y a deux Lee sur le terrain, ça fait une chambre. »
Corée du Sud-Pologne, 4 juin 2002

« C’est pas un vrai blond. On va demander à Madame, mais je ne pense pas que ce soit un vrai blond. »
Uruguay-Danemark, 1er juin 2002

Thierry Roland, TF1

lundi 3 octobre 2011

Bernie et le sens collectif

« La France a de grands champions mais elle n’a pas l’esprit sportif. Qu’est-ce que le sport ? C’est un rassemblement. Les Français, eux, c’est chacun dans son coin. Nous sommes un peuple d’égoïstes. »
Bernard Laporte. L’Equipe Magazine, 4 mars 2006



vendredi 23 septembre 2011

Veni,vidi,vinqui

« Jamais un athlète n’a eu autant de pression que moi. Durant mes quinze ans de carrière, j’étais attendu à chacune de mes courses. Et ça se résumait à ça : je venais, je courais, et souvent je gagnais. »
Carl Lewis, Athlétisme. L’Equipe, 23 septembre 2011

jeudi 22 septembre 2011

Stupéfiant Noah

« Un jour où j’avais fumé de la pure, l’entraîneur est venu me voir et il m’a dit : « Tu as une pêche aujourd’hui ! » Hi ! Hi ! Hi ! Mais j’en prendrais jamais avant un match important. »

Yannick Noah. Rock & Folk, septembre 1980

mercredi 21 septembre 2011

Jeannie, l'inoxydable

[Le secret de sa longévité ?] « Une vie simple à la montagne avec une alimentation saine à base de produits biologiques comme le riz et le pain complet, des céréales et par exemple des légumes de mon jardin ou des confitures que je prépare là aussi avec des mirabelles ou des prunes de mon jardin. »
Jeannie Longo. L’Humanité, 6 octobre 1995


« J’ai peur de la dégénérescence, de la déchéance. J’ai peur de ne plus être capable de performance, d’être capable de moins de choses, de m’essouffler plus vite. »
Jeannie Longo. L’Humanité, 8 octobre 1997
(Après sa médaille d'or aux Jeux Olympiques d'Atlanta et l'idée de prendre sa retraite sportive) « Je pensais que j'aurais droit à mon champ de luzerne, mais je suis comme les ânes : tant qu'ils ne boitent pas trop bas on leur fait tirer la charrue. »
Jeannie Longo. L’Equipe, 10 août 2008

« Je n'ai pas envie de connaître la vieillesse. On arrive dans des générations où personne ne va s'occuper des autres »
Jeannie Longo. L’Equipe, 10 août 2008

« Je suis un peu comme les vieilles pierres, je ne bouge pas trop. Ca rassure les gens ».
Jeannie Longo. L’Equipe, 10 août 2008

Jeannie et Patrice (Cirelli, son mari et entaîneur)

« Je lui ai dit que je ne l’épouserai que quand je serai championne du monde sur route, ce que je ne pensais pas devenir ! En 1985, je suis devenue championne du monde et nous nous sommes mariés. »
Jeannie Longo. L’Humanité, 6 octobre 1995

« En public, Patrice ne dit pas grand-chose, les gens croient que le mène par le bout du nez. Mais quand on se retrouve entre nous, c’est un tyran. Moi, j’ai le droit de prendre des décisions sur quelques millimètres ; le cadre, c’est toujours lui qui l’a défini. »
L’équipe, 18 août 2004

« Si Patrice n’était pas là, je pense que j’aurais arrêté. C’est mon Pygmalion et mon moteur. J’avais déjà le goût de la perfection, mais il m’a donné l’esprit de compétition. Il m’a appris plein de trucs dans cette recherche de la performance. »
L’équipe magazine, 1er novembre 2008

« Je ne sais pas si c’était un coup de foudre, mais c’est lui qui m’a draguée. J’étais jolie à l’époque, complètement atypique, je portais un jean troué. J’étais différente, et Patrice, j’ai l’impression qu’il a toujours aimé les défis. »
L’équipe magazine, 1er novembre 2008

« Pourquoi je continue le vélo ? C’est un lien avec Patrice. Si j’arrête, c’est fini. »
Jeannie par Longo, Editions du Cherche Midi.

« Chacun jouit d’une certaine indépendance. Une conception que j’envisage difficilement, mais c’est ainsi. Il faut faire avec. »
Le Monde magazine, 3 juillet 2010

« J’ai gagné grâce à lui, et j’ai continué à courir si longtemps à cause de lui. Eh oui, ma longévité est aussi une affaire d’amour ! Nous faisions tout ensemble, je voulais absolument conserver ce lien avec lui. Sans la course, je savais pertinemment que ce lien serait rompu. Et maintenant que je cours beaucoup moins, c’est arrivé. Nous étions un, maintenant nous sommes un plus un, et je n’arrive pas à m’y faire. »
La Croix, 22 janvier 2011

lundi 5 septembre 2011

La parole est d'argent mais le silence est d'or

« Quand il y a conférence de presse, il faudrait mettre un sparadrap sur la bouche de Ribéry et enfermer Nasri dans sa chambre. Et sans téléphone. »

Guy Roux, réagissant aux maladresses de communication des deux joueurs français à l’occasion du match Albanie-France. L’équipe, 5 septembre 2011

Transfert de compétences

« C’est un type bien qui cultive parfaitement cette apparence de grand sage, mais il est moins lisse dans la réalité. Sur les transferts, il veut être le meilleur. Il voudra donc se montrer plus malin, voire retors, que son interlocuteur.»
Jean Louis Triaud au sujet d’Arsène Wenger. Le Monde, 4 septembre 2011

mardi 30 août 2011

Rater le coach

« En équipe de France, tous mes coaches m’ont appris des choses. Il n’y en a pas un au-dessus des autres. Par contre, le plus mauvais, je peux te le dire, c’est Michel Gomez. Tu peux l’écrire en gros. Je n’ai jamais vu ça. »

Tony Parker. L’Equipe, 29 août 2011

dimanche 28 août 2011

Rives et Berbizier

« Rien ne sous sépare puisque nous n’avons jamais été unis. Je n’ai jamais bu un coup avec Jean-Pierre Rives. Je n’ai jamais été l’un de ses courtisans. Nous avons simplement porté le même maillot. Il ne m’a pas reconnu comme joueur, il ne m’a jamais voulu. Quand j’ai été nommé entraîneur de l’équipe de France, en 1991, il n’a cessé de me savonner la planche avec les Barbarians afin de me remplacer par Jean-Claude Skrela. (…) Rives illustre à mes yeux toute la différence qui peut exister entre la personne et le personnage. Il m’a au moins appris une chose : sans réseau, la conviction et la compétence ne suffisent pas. Il dispose d’un réseau, je n’en ai pas. Mais qu’il ne vienne surtout pas me donner de leçons de morale. »
Pierre Berbizier au sujet de Jean-Pierre Rives. L’Equipe Magazine, 27 août 2011

samedi 27 août 2011

Anthropologie

« Je suis persuadé que l’homme n’a pas forcément vocation à s’associer aux autres pour faire ce qu’il souhaite. Et la société a eu de plus en plus tendance à nous isoler, avec ses parcours et ses rétributions individuels, pour qu’on ne s’associe pas et parce que la gestion du pouvoir est plus facile. Mon métier, c’est l’inverse : comment additionner les compétences pour une performance collective. Et je ne vois pas comment tu peux associer les gens si tu ne te préoccupes pas d’eux. Alors, à partir du moment où tu as réfléchi à ce que l’autre est et que tu vas t’en servir pour faire passer ton message, il y a une forme de manipulation. Mais ce n’est pas pour baiser l’autre, ça ne serait pas viable pour moi. Je le fais dans son intérêt. »
Claude Onesta. L’Equipe magazine, 27 août 2011

lundi 15 août 2011

Jeannie, la femme

« On nous perçoit comme dans la vie, de façon purement esthétique, sans se soucier de savoir ce dont nous sommes véritablement capables à bicyclette… »
Jeannie Longo. L'Equipe magazine, 19 novembre 1983

« Il y a des filles qui se font les yeux pour courir, mais je ne pense pas que ce soit très utile d’avoir du Rimmel qui coule. Chaque chose en son temps. En compétition, j’ai juste du vernis à ongles sur les orteils ! ».
L’équipe, 3 septembre 1986

« Aujourd’hui, on a le plus souvent affaire à des mufles. Face à la concurrence des femmes, les hommes se sentent obligés de se conduire comme des coqs. La galanterie a disparu. Le plus injuste, c’est qu’on applaudit complaisamment les performances, même médiocres, d’un homme, alors qu’une femme doit accomplir un exploit pour qu’on s’intéresse à elle. Le milieu du cyclisme n’a toujours pas intégré les femmes. Le mythe des géants de la route reste fort, et on ne veut pas de naines. »
L’Express, 6 février 1997

« J’ai du mal avec certains aspects de la mentalité féminine parfois. Il y a de l’hypocrisie, de la jalousie, des coups tordus. »
L’équipe, 18 août 2004

« J’aurais pu faire ma vie de femme. De femmes d’affaires. De mère, évidemment. En 1989, lorsque j’ai arrêté, c’était quand même pour ça. »
L’équipe magazine, 1er novembre 2008
« Je n’ai pas été mère, je me sens donc maternelle avec pas mal de gens, utile. Dès qu’on se sent inutile, on perd le goût de la vie. »
L’équipe magazine, 13 août 2011

lundi 1 août 2011

Noble art vs Ultimate fighting

« Je considère la boxe comme un sport formidable, alors que l’ultimate fighting se résume à une bataille de chiffonniers qui négligent toute stratégie et toute tactique pour ne privilégier que la force et la violence. Ce n’est pas un hasard si les promoteurs de ce sport ont remplacé les cordes par une cage grillagée : ceux qui s’y exhibent sont juste bons à être enfermés ! La boxe, elle, répond à un code d’honneur, à une discipline irréprochable. »
Marvin Hagler, ancien boxeur. L’Equipe Magazine, 30 juillet 2011

dimanche 31 juillet 2011

Quand la défaite amène la victoire

« Maintenant, je sais ce que veut dire la pression. Je sais aussi comment on doit aborder une course avec sur les épaules, cette responsabilité qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Je ne sais pas si ça me servira pour gagner le Tour cette année, mais certainement pour ceux qui vont suivre. »

Cadel Evans, futur vainqueur du Tour de France, après la perte de son maillot jaune lors de la 15ème étape de l'édition 2008. L’équipe, 21 juillet 2008

samedi 30 juillet 2011

Valeurs guerrières


« Contrairement aux valeurs mises en avant par ceux qui le « markètent » pour le vendre, le sport ne peut être le partage, car la victoire ne se partage pas. Même un match nul est une défaite pour les deux parties. Le sport, ce n’est pas non plus la fraternité, car, en compétition, c’est toi ou c’est l’autre. C’est une guerre symbolique mais cela reste une guerre. »

Nicolas Lopez, sabreur. L’équipe magazine, 30 juillet 2011

mercredi 20 juillet 2011

Aphorisme cycliste

"En cyclisme, les grandes déclarations sont muettes".

Bernard Hinault. L'Express, 20 juillet 2011

Les oreillettes

« Aujourd'hui, les coureurs pédalent sur ordre. Même pour pisser, ils ont besoin qu'on les prévienne par l'oreillette! Quand j'étais gamin, mon premier entraîneur, Robert Leroux, m'avait lancé cette phrase étonnante : « chaque course doit être le chef d'oeuvre de soi-même...» J'en ai déduit que la seule tactique qui vaille, c'est de courir à l'instinct. [...] [En 2010] Andy Schleck aurait pu bâtir son chef d'oeuvre et gagner le Tour lors de la montée vers Morzine-Avoriaz. Ce jour-là, il était en état de grâce et Contador collait à la route. Au lieu de ça, il a attendu la flamme rouge pour planter son démarrage. A la descente du podium, j'ai pris Andy à part et je lui ai demandé pourquoi il n'avait pas attaqué plus tôt. « Ce n'était pas prévu... », il m'a répondu, ce grand escogriffe. J'ai cru que j'allais m'évanouir... »

Bernard Hinault. L'Express, 20 juillet 2011

lundi 4 juillet 2011

Que va faire Shaquille O'Neal de sa retraite?

« Après ma carrière je prendrai six mois de vacances et je deviendrai policier [...] Quand je serai retraité, je ne veux plus revenir dans ce milieu, faire semblant de sourire avec les stars [...] Je veux être le chef de la police, le shérif. Je serai en haut dans les bureaux, en costume, à répondre aux interviews... pas dans la rue comme aux aujourd'hui. Je donnerai des ordres ».
L'équipe magazine, 24 avril 2004

Fait du jour : le pivot des Celtics prend sa retraite après 19 saisons passées en NBA.

samedi 2 juillet 2011

Le foot, un bon coup?

"Sans être un Freudien obsédé, on peut voir chaque équipe comme un corps collectif qui, dès qu'il a la balle, devient phallique et va l'enfoncer dans le creux du corps adverse. Dans maintes langues, marquer un but c'est carrément tirer un coup, défoncer le trou de l'autre, percer sa défense... Et chacun dans la foule se transfère par image sur l'un des deux corps collectifs qui s'emmêlent et se pénètrent; ils portent avec eux des narcissismes publics, plutôt mâles, qui se font l'amour rageusement; le creux femelle étant le but; plutôt passif."

Daniel Sibony, psychanalyste. Libération, 25 juin 1998

mercredi 29 juin 2011

David Douillet et la politique

« J'ai toujours voté à droite. »
Libération, 10 mai 1997

« Je m'étais dit que puisque, dans le milieu associatif et dans celui de l'entreprise, on était toujours à un moment ou un autre bloqué par la politique, mieux valait aller vers la source. je trouvais noble de s'occuper de la vie sociale, j'avais une approche assez humaniste (...) J'en suis revenu. La politique telle qu'elle est faite en ce moment n'est pas pour des garçons comme moi. J'ai vraiment envie que la philosophie de la politique  change. Actuellement, c'est n'importe quoi. Il faut que ça redevienne quelque chose de sain. Que les gens qui s'engagent le fassent pour les autres, par pour eux. Et je parle pour tout le monde, d'un côté ou de l'autre (... Douillet en politique c'est fini?) Non. Je mets un bémol, simplement. Il reste des possibilités. Maire d'une ville, par exemple, c'est sympa. Un peu au-dessus des partis, et on intervient directement. Là, on fait de la vraie politique. Si c'est pour être noyé dans une assemblée... »
L'équipe Magazine, 4 octobre 1997

« On me cantonne à droite parce que j'ai soutenu Chirac. Il faut savoir qu'en Normandie, j'ai un copain député socialiste de la circonscription, président du conseil régional et pour qui je vote. Parce qu'il fait bien son boulot. Moi je vote pour les gens en qui je crois. Pas pour les étiquettes. je ne me considère donc ni comme un homme de droite, ni comme un homme de gauche. Je me considère comme un citoyen français qui tente d'avoir un peu de bon sens. »
Paris-Match, 5 octobre 2000

« Je suis un fils de paysans normands, rien n'a été facile et je trouve que faire remonter ce que les gens vivent au plus haut niveau, pour améliorer leur vie, je trouve que c'est beau. C'est peut-être naïf comme définition de la politique, mais c'est la mienne. »
Le Parisien, 14 septembre 2009

« Personne n'est venu me chercher, c'est moi qui me suis proposé. Cela fait plusieurs années que j'y songe et maintenant j'y suis prêt. »
Le Figaro, 5 octobre 2009

Epilogue : Après avoir été élu député de la douzième circonscription des Yvelines en 2009, l'ancien judoka est nommé secrétaire d’État chargé des Français de l'étranger le 29 juin 2011.

vendredi 10 juin 2011

Une poignée de nains

Les faits : Samir Nasri est implicitement accusé dans la biographie de William Gallas de manquer de respect vis à vis des anciens en équipe de France. Lors du match  Arsenal-Tottenham, (2-3, 20 novembre 2010) Nasri refuse de serrer la main à Gallas.


"Le livre de William, je n'en ai pas fait une affaire d'Etat. Avant sa parution, il était venu me voir pour me dire qu'il avait écrit quelque chose, sans dire de nom. On m'a donc plongé dans cette polémique. Et on en a fait toute une histoire, pour rien. Quand c'est sorti, je n'ai pas réagi, j'ai pris sur moi. Je ne voulais pas faire empirer les choses. Car avec Arsenal, on était dans une situation où il fallait rester soudés. Et puis, ce n'est pas dans ma nature de polémiquer [...] Mais demandez à Thierry (Henry) comment s'est passée cette histoire? Finalement, ce jour-là, il a récupéré sa place dans le bus alors qu'on m'a fait passer pour un bandit qui avait piqué son siège et ne voulait pas se lever. Ce n'est pas ça l'histoire! Quand j'ai eu ma première sélection, Thierry était blessé au dos, donc il n'était pas là. Quand il est revenu, j'avais pris l'habitude de prendre une place qui était d'ordinaire la sienne. Mais dès qu'il m'a dit que c'était la sienne, je me suis levé et ça s'est arrêté là".
Samir Nasri. L'équipe Magazine, 28 février 2009

"Si un jour j'écris, comme lui, mon autobiographie, j'espère avoir plus intéressant à raconter qu'une histoire de place piquée à un ancien dans le bus de l'équipe de France. Quand on pense au bus de Knysa... Un bus est un bus. Normalement, il nous amène au même endroit quelle que soit la place qu'on occupe... Contre Tottenham, j'ai refusé de serrer la main à Gallas. Il a déclaré à la presse : "c'est dommage pour lui". je ne lui serrerai pas non plus la main la prochaine fois".
Samir Nasri. L'équipe Magazine, 5 mars 2011

"Si je disais la vérité sur toute cette affaire, sur la manière dont il s'est comporté... On a essayé de me faire passer pour le vilain petit canard, mais les images montrent le contraire. je ne veux pas entretenir la polémique. Le problème, Samir Nasri le connaît. Il ne doit pas se mentir à lui même".
William Gallas. L'équipe, 6 juin 2011

vendredi 3 juin 2011

Match de légende

« Il y avait tout dans ce match. La manière dont il a tourné ; je gagne, puis je perds, puis je gagne finalement. La qualité de jeu, la ferveur du public, l’intensité des points… Et puis ce long tie-break (22 minutes) pour la première fois de l’histoire… Pour John comme pour moi, ce match a évidemment une place à part dans nos vies. On en a parlé des dizaines de fois avec John et il est clair que ce match a changé sa personnalité. Bien qu’il ait perdu, les gens le respectaient davantage après cette finale. Ca l’a donc changé en tant qu’homme et en tant que joueur. C’est LE match dont il se souviendra le plus, et toutes ses grandes victoires n’ont jamais égalé ce souvenir. On a tous les deux gagné énormément de respect dans le monde entier après cette finale. Ca a été un grand moment pour le tennis. »

Bjorn Borg, à propos de la finale qui l'a opposé à Wimbledon en 1980. L'équipe, 3 juin 2011.

mercredi 1 juin 2011

Jouissance stérile

« Les hooligans éjaculent leur colère dans les tribunes le samedi soir au lieu de s’occuper de leurs femmes. »

Jean-Pierre Mocky, cinéaste. Surface, juin-juillet 2011

dimanche 15 mai 2011

Unis dans la connerie

« Heureusement qu’il y avait des petits blancs dans le coup du bus. J’aime beaucoup Toulalan, c’est un super mec. S’il n’avait pas rédigé la lettre, qui aurait été stigmatisé? Les blacks et les musulmans, bien sûr ! D’ailleurs, pour beaucoup, Ribéry n’est plus blanc, il est musulman. Heureusement, mon gars Jérémy, le campagnard français bien élevé, a participé. Ce n’était donc pas une cabale de caïds de banlieue, mais une grosse connerie commise par des hommes de couleurs, de religions et d’origines sociales différentes. »

Jean-Alain Boumsong. L'Equipe magazine, 14 mai 2011

lundi 28 mars 2011

Un nombril entre deux yeux

« Je me suis lassé d’être José Mourinho socialement. Mais je l’assume parfaitement sur le plan professionnel. »
José Mourinho, entraîneur de football. L’équipe, 28 mars 2011

lundi 21 mars 2011

Jeannie et le système

« Les masses fédérales sont toujours lourdes à soulever. Regardez le cyclisme : nous avons une Fédé ringarde, des élus qui bloquent tout, un directeur technique national qui ne pense qu’aux professionnels et des pros dont la mentalité ne change pas. C’est la gangrène. Le milieu est tellement déprimant qu’en 1979, ma première année, je voulais arrêter le vélo ! »
Le sport, 1er octobre 1987

« Dans ce milieu obsolète, je dérange. Car c’est un milieu, parfois au mauvais sens du terme. Le cyclisme est un sport de passé parce qu’il est aux mains d’une majorité de gens du passé, qui ont surtout peur que l’on empiète sur leurs petites prérogatives, qui n’inventent rien, ont peur de tout et de tout le monde.»
L’Equipe, 17 décembre 1988
« Je suis une hors-la-loi. Je déteste les systèmes. On est trop, il y a de la pollution grave, on est dans une société Big Brother qui voit quand on prend son ticket au péage. J'ai perdu ma mère (en 2006), la famille se disloque, il y a des valeurs qui disparaissent. Je ne suis pas très optimiste pour l'avenir. Ca devient de plus en plus inhumain. C'est pour ça que je n'ai pas tellement envie de connaître la suite. Tout est contrôlé, il n'y a plus de place pour la spontanéité et la fantaisie. Ca va être terrible, terrible ».
L’Equipe, 10 août 2008
« Je n’obéissais pas aux ordres des entraîneurs de l’équipe de France, car mon mari et moi avions mis au point une méthode d’entraînement révolutionnaire qui les agaçait. »
La Croix, 22 janvier 2011


dimanche 20 mars 2011

Intelligence du jeu

« J’aimerais être aussi forte en tennis qu’en QI. »
Marion Bartoli, joueuse de tennis. L’équipe, 20 mars 2011

dimanche 23 janvier 2011

All blacks

« On nous dit que l'équipe de France est admirée parce qu'elle est black-blanc-beur. (...) En fait, aujourd'hui, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l'Europe. »
Alain Finkielkraut, philosophe. Haaretz, 18 novembre 2005