lundi 13 décembre 2010

Lettres et le néant

« Si je suis grossier, c’est parce que j’ai fait les poubelles à l’âge de 16 ans. J’ai raté trois fois mon bac parce que j’ai eu trois zero en français. Je n’ai jamais lu un livre de ma vie. »
Louis Nicollin. Le Monde, 17 novembre 2009

« Pour les journalistes, je dis que je ne lis pas. Mais si, je lis, je suis pas inculte. »
Louis Nicollin. Libération, 11 janvier 2010

« Je parle peut-être mal, mais je ne suis pas un con. »
Louis Nicollin. Le Parisien, 13 decembre 2010

mardi 16 novembre 2010

Les perles de Rama Yade

Rama Yade, qui quitte son mandat de secrétaire d'Etat chargé au Sport, aura marqué les esprits par ses déclarations approximatives. Cherchez l'erreur.

« Les valeurs des droits de l’homme, elles sont aussi dans le sport. Songeons à Nelson Mandela portant le maillot des Springboks à la fin de l’apartheid ou l’Afro-Américain Jesse Owens brandissant son poing rebelle face aux nazis. »
L’Equipe, 24 juin 2009
« Attention à l’Uruguay. Je me souviens qu’on avait fait 0-0 contre eux, c’était en novembre 2008, à l’Euro. »
Juste après le tirage au sort de la coupe du monde 2010, décembre 2009

« Je n’oublie jamais que l’équipe de France a souvent eu du mal à se qualifier, comme en 1998, comme en 2006, et vous savez comment ça c’est terminé. Dans un cas championne du monde, dans l’autre cas finaliste de la coupe du monde. »
RTL, 11 juin 2010


lundi 11 octobre 2010

Bernie, renvoyé dans ses 22


« J’ai un nouveau job, un nouveau métier. S’il me plaît, j’y resterai, s’il ne me plaît pas, je ne le ferai plus. J’aurai toujours cette liberté et tant mieux ! »
Bernard Laporte, prenant ses fonctions de secrétaire d'Etat aux sports, 16 octobre 2007

« Etre secrétaire d’Etat, ce n’est pas une question que ça plaise ou pas. On remplit une fonction. Pas pour son plaisir, mais pour le bien des Français. »
Roselyne Bachelot, répondant aux déclarations de Bernard Laporte. France Inter, 16 octobre 2007

mardi 5 octobre 2010

Foot, miroir de notre société?

« Une société se lit bien dans son football. Pour gagner, il faut du mérite, de la chance, de la triche et un peu d'injustice. Et c'est sans doute pour tout cela que le football est la vraie vie. »

Christian Bromberger, ethnologue du sport. France 3, émission "Grain de philo", 9 mai 1998

dimanche 12 septembre 2010

Zidane et son coup de boule

« Zidane n'a pas raté son rendez-vous avec la grandeur. Il a raté la grandeur que tout le monde ambitionnait pour lui mais a réussi son échec d'une manière si éclatante qu'il l'a renversé en succès. "Il n'appartient qu'aux grands hommes d'avoir de grands défauts", dit La Rochefoucauld. C'est pour cela que Zidane ne s'excuse pas. »
 
Ollivier Pourriol, philosophe. Libération, 8 mai 2010


« Zidane a mis un coup de boule mais cela veut dire beaucoup de choses. Il va faire une finale de Coupe du Monde comme il jouait en bas de son immeuble, gamin. Il tire son pénalty avec une pichenette, ce qui est plus fou pour moi que de mettre un coup de boule à Materazzi. Le football pour lui, c’est le plaisir du jeu. Il n’était pas dans la logique de l’exemple. Il n’a pas calculé. Mais attention, je n’encourage pas non plus à mettre des coups de boule. »

Eric Cantona. L’équipe magazine, 28 avril 2007

lundi 6 septembre 2010

Le footeux est un chasseur qui s'ignore


« Il n'y a pas d'autre jeu qui permette de retrouver de façon aussi nette nos vieilles sensations primaires des exploits de la chasse. Lorsqu'on aura complètement paralysé et tué le chasseur intérieur, on arrivera à la certitude qu'il n'y a rien de plus stupide au monde que les réactions des footballeurs après un but. Ce qu'on voit là frôle en effet l'obscénité. Comparée à ces étranges orgasmes de buteurs, offerts à un public payant, une actice de porno devrait se sentir honteuse. Mais dès qu'on abandonne cette idée de meurtre contre le chasseur intérieur et qu'on accepte la survivance des sentiments du chasseur archaïque, on comprend tout de suite ce qui se passe sur le gazon. C'est là que se rejoue la scène la plus ancienne de gratification humaine : atteindre par un objet balistique sa proie qui se défend de toutes ces forces. Je pense qu'à ce moment-là, il convient d'introduire le terme de deep play. Il désigne ces genres de jeux qui enthousiasment l'homme dans son entier. »

Peter Sloterdijk, philosophe. Le Point d'après Der Spiegel, 15 juin 2006

mercredi 28 juillet 2010

Le foot, un sport collectif

« On sait tous que, quand des équipes viennent la veille d'un match à Paris, tous les joueurs se barrent la nuit pour faire les cons. Moi, la veille d'une finale de coupe de France contre Monaco [en 1991], j'ai dit aux joueurs : "Vous bougez pas, j'amène le matos à l'hôtel". Je suis allé mettre du Tranxène dans la purée de Raymond Goethals. A 9 heures, il était couché. J'ai fait monter une gonzesse par chambre. Seuls deux ou trois joueurs n'ont pas voulu. Une heure après, je suis monté, et ils étaient tous dans la même chambre, ça s'est fini en partouze géante !(...) Le lendemain, on en a mis quatre à Monaco. »

Bernard Tapie. 93, Faubourg Saint-Honoré, 2004


« Le développement sexuel n'est pas facile dans un lieu collectif. Il est même mis en commun. Dès l'âge de 13 ans, les joueurs partagent vestiaires et douches. Aujourd'hui, on constate le développement des partouzes entre joueurs. »

Patrick Vassort, sociologue. Les Inrockuptibles, 27 juillet 2010

samedi 10 juillet 2010

Cyber-footballeurs

« Les joueurs sont entrés dans l'ère de la communication lointaine via le Net ou le téléphone, mais ils ne se parlent plus. Je vois des joueurs chez moi, qui, à peine rentrés au vestiaire, vont consulter leurs SMS et n'évoquent même pas le match. »

Arsène Wenger. L'équipe magazine, 10 juillet 2010

vendredi 9 juillet 2010

Bernie le dingue

« A l’entrainement parfois, je suis dur et con. (…) Je sais que je blesse beaucoup. Des fois, je rentre chez moi et je regrette. (…) Je ne suis pas mesuré. Je m’emporte. »
Bernard Laporte. L’équipe magazine, 29 janvier 2000
 

« J’en vois qui font des raisonnements, comme on dit dans notre jargon, Pierre Villepreux par exemple. Mais moi, un jour, je vais expliquer ce que les joueurs m’ont dit de Pierre Villepreux. Il ne faut pas qu’il oublie que lui, contre les équipes de l’hémisphère Sud, il a joué neuf fois, et il n’a gagné qu’une fois. Fabien Galthié m’a dit que c’était la plus grosse pipe qu’il avait eu comme entraîneur. (…) Il faut remettre les choses à leur place pour tous les donneurs de leçons qui n’ont jamais rien gagné, et lui le premier. »
Bernard Laporte. Sud-Radio, 18 février 2005


« Il faudrait faire revenir les bénévoles du rugby. Tous ces bourgeois de merde [le public], je te les foutrais sur le terrain. »
 Bernard Laporte, peu satisfait du comportement du public à l'issue d'un match du quinze de France. Février 2006

« C’est vrai, je disjoncte. Mais je ne veux pas d’une fonction dans laquelle on m’oblige à être lisse. Si mon rôle d’entraîneur, c’est de porter la cravate et de balancer des banalités, ça ne m’intéresse pas. Je ne suis pas là pour m’occuper de mon personnage. Quand j’ai quelque chose à dire, je le dis. Parfois à chaud, avec beaucoup d’énervement, mais on ne se refait pas… »
Bernard Laporte. L’équipe magazine, 4 mars 2006

jeudi 8 juillet 2010

Coach Raymond

« S'il y a eu fiasco, il y a des raisons. Et pour moi il ne faut pas se voiler la face: elles viennent de l'entraîneur... On a atteint un ras-le-bol. Il y avait des années de frustration. Le vrai problème, c'est le sélectionneur. C'est un constat. Je n'ai pas été bon, on n'a pas été bons. Mais le coach n'a pas été bon non plus... Domenech nous a martelé "Mettez votre ego de côté". Mais je pense que lui a oublié de le faire... Domenech n'était pas ouvert. Beaucoup de joueurs ne pouvaient pas parler avec lui. C'était mon cas. Il dit qu'il nous écoute, qu'il y a un dialogue, mais à la fin il prend toujours sa décision seul. »
William Gallas. Les Inrockuptibles, 8 juillet 2010

Raymond la com'

« La provoc pour la provoc, ça ne sert à rien. C’est ma directrice de communication, Estelle, qui m’a aidé à progresser dans ce sens. J’en ai terminé avec les trucs d’ado attardé et le manque de respect. Aujourd’hui, j’estime qu’on peut faire passer des idées en échangeant avec les autres. »
Paris Match, 5 août 2004
« (…) A titre personnel, j’ai failli dans ma communication. Ma manière de fonctionner, mon air ironique donnent le sentiment que je me moque des gens : c’est faux. C’est une forme de paravent pour protéger les joueurs. Je reconnais des interventions qui n’étaient pas opportunes ou utiles. »

Raymond Domenech. Procès-verbal intérieur du conseil fédéral du 3 juillet 2008 dans lequel le sélectionneur de l'équipe de France reconnaît son échec lors de l'Euro 2008.

« Le vrai problème de Domenech, c’est sa façon de communiquer. […] Son travail de fond est-il mauvais ? Je ne pense pas. Tant dans l’approche que dans l’analyse des matches. L’image que les gens ont de lui ne colle pas toujours à la réalité. »
Lilian Thuram. L’équipe Magazine, 6 décembre 2008

« Je suis content d'une seule chose. Je peux vous le dire, je suis vraiment heureux d'un truc : c'est que les lois d'exception et de la guillotine n'existent plus. Sinon, j'en vois quelques-uns, ici, qui se feraient un malin plaisir de m'envoyer sur l'échaffaud. Mais bon, je n'ai tué personne. Peut-être que j'aurais été mieux servi, si j'avais tué quelqu'un... »
Raymond Domenech. Conférence de presse d'avant France-Serbie, 9 septembre 2008

« [Raymond Domenech] a parfois un sens de l’humour que je regarde avec intérêt, pour parler de manière diplomatique. Mais ce n’est pas très grave. »
Roselyne Bachelot. JDD, 13 juin 2010

mardi 6 juillet 2010

Le sexe n'agit pas sur la performance sportive

« Une étude suisse qui remonte à l'an 2000 a montré qu'un rapport sexuel n'avait aucun impact sur la performance du sportif mâle, que ce soit deux heures ou dix heures après l'acte. »

Jean-François Toussaint, directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport. Le Figaro, 6 juillet 2010

samedi 3 juillet 2010

L'arbitrage au foot et l'aléa du sport


« Pourquoi les erreurs d'arbitrage sont-elles de moins en moins supportables au point qu'à chaque fois l'indignation gagne en intensité et présente le recours à la vidéo comme une urgence quasi morale? Alors qu'il est probable qu'il y a moins d'erreurs qu'auparavant - l'arbitrage s'est considérablement professionnalisé -, nous n'acceptons plus l'idée qu'il puisse s'en produire. Ce ne sont ni le jeu ni les arbitres qui ont évolué, mais notre rapport au sport. En tant que jeu, le football fait place à l'aléa, à la contingence, à l'indétermination, donc à la faillibilité. Se prêter au jeu, c'est passer un contrat tacite : l'arbitre prend à sa charge le risque de l'erreur, donc de l'arbitraire et, partant, nous l'assumons tous avec lui, condition sans laquelle il n'est pas de jeu possible. Mais nous n'en sommes plus capables : contaminés par les discours des dirigeants professionnels, nous n'acceptons plus l'aléa du sport. »

Mathias Roux, philosophe. L'Humanité, 3 juillet 2010

samedi 26 juin 2010

Footu

« Le football d’aujourd’hui suscite une mentalité de mercenaires. Ils [les joueurs] ne sont plus marqués par la culture de leur football national. L’équipe de France a de bons joueurs, mais elle n’a aucune cohérence parce qu’ils portent tous l’empreinte de footballs différents. »
Bernard Tapie. Le Figaro Magazine, 26 juin 2010

dimanche 20 juin 2010

Des français motivés pour le Mondial 2010

" Les jeunes me respectent pour mes performances en club. Elles me permettent de donner des conseils et d’être écouté. J’ai toujours été un homme de vestiaires. Au début, j’étais celui qui détendait l’atmosphère. Maintenant ; je suis plus sur le créneau de la maturité".
Patrice Evra. Figaro, 10 novembre 2009

"Nous avons besoin d'un "ralliement" au niveau français, d'une foi collective. On aura besoin des médias pour raconter la belle histoire. Mais aussi d'en finir avec les manipulations à tous les niveaux. je pense aux anciens de 98 qui voulaient la tête de Raymond après l'Euro. Ils n'ont pas été bons, ni constructifs. Je pense aussi à certains membres de la FFF qui voudraient un jour être président de la fédération et ont eu, pendant deux ans, des stratégies individuelles. Ces gens-là ont balancé des infos dans la presse et ont nui à Raymond dans la démarche de qualification. [...] Escalettes a soutenu Domenech à sa manière, il a tenu, mais il a vacillé. Mais ça devait être très dur pour lui car des gens voulaient sa place. Je ne connais pas leur nom, mais s'ils se reconnaissent, qu'ils dégagent! Ils n'ont plus rien à faire avec nous. Et surtout pas venir en Afrique du Sud pour lever les bras quand on aura gagné. Ils ne font pas partie du ralliement".
Robert Duverne, préparateur physique de l'équipe de France. L'équipe magazine, 21 novembre 2009

"Moi je crois en cette équipe et je vais à cette coupe du monde pour la gagner, pas pour faire un safari".
Patrice Evra. La Tribune, 20 mai 2010

"Je ne vais pas au Mondial pour faire le ridicule".
Eric Abdidal. So foot, Juin 2010

"Je crois en nos possibilités de soulever le trophée. Le plus important, c’est l’état d’esprit. Il faut surtout ne pas se pourrir de l’intérieur et faire abstraction des mauvaises choses qui se disent autour de nous. L’entraîneur est assez intelligent pour ne pas nous mettre la presse à disposition. Mais avec internet… on s’informe un peu".
Eric Abidal. Figaro, 7 juin 2010

Epilogue : Faillite sportive, grève de l'entraînement, joueurs frondeurs... L'équipe de France aura cumulé les impairs pendant cette coupe du monde de football en Afrique du sud, ne respectant en rien les belles paroles formulées avant la compétition.

samedi 19 juin 2010

Les relations entre Nicolas Anelka et le sélectionneur de l'équipe de France?

« Il a besoin d’être sur des rails, il ne peut qu’aller tout droit, à fond. Mais il se décourage vite. Il paraît tout le temps agressé, il se réfugie derrière son visage comme s’il s’en servait de paravent. Il rend les autres heureux dès qu’il sourit. Il sourit peu, et seulement à ceux qu’il aime. »
Raymond Domenech, alors entraîneur de l’équipe de France espoirs, au sujet de Nicolas Anelka. L’équipe Magazine, 9 décembre 2000

« Qu'il s'agenouille devant moi, s'excuse d'abord et après je réfléchirai. »
(Nicolas Anelka, rejetant une convocation de Jacques Santini, sélectionneur de l'Equipe de France de 2002 à 2004) 
Paris-Match, 14 août 2003

« [Raymond Domenech] dit qu’il prend les meilleurs en équipe de France et il ne le fait pas. C’est tout. Tant qu’il y aura des sélectionneurs bizarres qui penseront plus au caractère du joueur ou à son signe astrologique qu’à sa façon de jouer au football, je ne jouerai pas en sélection. »
Nicolas Anelka. Le Monde, 26 mai 2005

« Domenech est un gars tranquille. On restait sur un malentendu mais on a bavardé. Il m'a dit : "Ne parlons pas du passé, ni de tes déclarations. Je ne te jugerai que sur le terrain." J'étais convaincu qu'il ne me rappellerait jamais. Je me suis trompé. »
Nicolas Anelka. JDD, 18 décembre 2005

« A chaque fois que j'ai eu des problèmes avec des sélectionneurs, c'est parce qu'il n'y avait pas de dialogue. Quand j'ai eu un problème avec Santini, on ne s'était pas parlé, hormis cinq minutes dans un vestiaire. Il m'avait dit des choses, mais ses choix étaient en contradiction avec son discours. Jacquet, je l'ai eu vite fait, donc on ne s'est pas vraiment parlé. Roger Lemerre, lui, est une personne spéciale. C'est difficile de dialoguer avec lui. Un coup, il dit "tu", un coup, il dit "vous"... Tu ne comprends pas pourquoi. Pour moi, tu ne dis pas "tu" quand tout va bien et "vous" quand tout va mal... »
Nicolas Anelka. L'Equipe, 3 janvier 2006

« Avec Domenech, je communique, j'échange. »
Nicolas Anelka. JDD, 18 mars 2007

« Je reste persuadé que j’ai plus été écarté à cause de mon caractère que de mon jeu. Avec le temps, les gens ont fini par me percevoir différemment car je m’exprime plus. Je montre qui je suis vraiment. On me comprend mieux. »
Nicolas Anelka. L'Equipe, 26 mars 2007

« Bizarrement, [les entraîneurs] avec qui j'ai eu des soucis sont tombés dans l'oubli. »
« Raymond Domenech est un bon sélectionneur et c'est un homme courageux. Nous avons des discussions franches avec lui. »
Nicolas Anelka. VSD, 23 décembre 2009


Epilogue : le journal L'Equipe révèle qu'à la mi-temps du match de coupe du monde France-Mexique, Nicolas Anelka aurait insulté Raymond Domenech en ces termes : « Va te faire enculer, sale fils de pute. » Ecarté de l'équipe de France, il ne reviendra plus jamais en sélection.

mercredi 16 juin 2010

Nicolas Anelka aime-t-il le bleu?


« Mon seul regret, c’est d’avoir manqué la Coupe du Monde 1998. Tout mon parcours en bleu est bizarre : en 1998, j’ai fait le doublé avec Arsenal mais pas la coupe du Monde. Ensuite, j’ai joué au Real Madrid, le meilleur club du monde, mais je n’ai pas été sélectionné de la saison… Moi je vis très bien sans l’équipe de France et ce n’est pas elle qui m’a apporté ce que j’ai aujourd’hui. »
Le Monde, 26 mai 2005

« Je pense à mes performances avec City [Manchester City, son club de l'époque] sur le terrain. Après être sélectionnable ou pas, ce n'est pas le problème. »
 L'Equipe, 30 octobre 2004

« Aujourd'hui, je n'ai pas besoin de l'équipe de France. »
« En France, on est jaloux de ma réussite. Je n'aime pas la mentalité française, où ceux qui m'insultent sont les mêmes qui me demandent des autographes. Et puis l'opinion des autres, je m'en moque. Ma famille et mes proches savent comment je fonctionne, que je rigole tout le temps. Ils m'acceptent tel que je suis, c'est ce qui compte. »
 Paris-Match, 14 août 2003

samedi 12 juin 2010

No limit


« Le sport est le dispositif qui exporte et planétarise l'âme de l'Occident moderne : la haine de la limite. Il ne se contente pas d'exporter le goût de la consommation. Il ne se contente pas d'exporter la publicité jusque dans les zones les plus déshéritées. Il ne se contente pas d'exporter le spectacle télévisuel des affrontements sportifs. Il exporte notre âme, à nous Occidentaux modernes. »

Robert Redecker, Philosophe. Le Monde, 12 juin 2010

lundi 17 mai 2010

Souveraineté et foot

« La définition de l'Etat ne se limite plus désormais aux trois éléments traditionnels : un territoire, une population, un gouvernement. On pourrait presque dire, sans exagérer outre mesure, qu'il convient d'en ajouter un quatrième : l'équipe nationale de football.»

Pascal Boniface, directeur de l'IRIS. Le Figaro, 28 mai 2002

samedi 8 mai 2010

Panoptique

"Pour parler comme Michel Foucault, le football paraît d'abord relever du panoptique, censé garantir, par une visibilité totale, une surveillance fine et une punition systématique. Mais à y regarder de plus près, c'est un panoptique déconnecté de toute garantie de justice, puisque ceux qui voient tout ne peuvent pas punir. Comme si le football servait à offrir le spectacle de la faute, plutot que sa punition. Peut-être est-ce le vrai but de ce sport : nous montrer de belles fautes".

Ollivier Pourriol, philosophe. Libération, 8 mai 2010

mardi 20 avril 2010

Jeannie, un caractère

« C’est vrai qu’elle est désagréable. Après deux jours à la maison, quand elle vient nous voir, je lui dis « tu vas avoir ta gifle ». Elle est très gentille, a bon cœur, mais elle a mauvais caractère ».
Sa mère. L’équipe, 25 aout 1986

« Elle a un caractère de chien. Elle signe des contrats particuliers qui mettent la fédération en porte à faux  avec nos sponsors officiels (…) Elle a un peu tendance à croire qu’elle est le centre de la terre… »
Germain Simon, président de la fédération de cyclisme. Le quotidien de Paris, 24 septembre 1987

« Elle est égocentrique, atrabilaire et jalouse ».
Jacky Mourioux, entraineur national des féminines. L'équipe, 19 novembre 1988

« Je reste enfant, mais avec toute la responsabilité d’un adulte. L’angoisse, elle vient quand on est quelqu’un de responsable. Ne serait-ce que pour mon chat, je me tracasse dès que je m’absente pour deux jours. C’est comme dans le Petit prince de Saint-Exupéry, l’enfant est responsable de sa rose. »
Jeannie Longo. L’équipe magazine, 1er novembre 2008

dimanche 21 mars 2010

Jeannie, la ménagère

« L’hiver, je suis chez moi où je suis une maniaque du ménage. »
Libération, 9 décembre 1986

« Je mange bio parce qu’il est prouvé que les pesticides foutent le foie en l’air et bloquent les sinus. J’ai mes carottes, mon pain complet et mon fromage de Savoie. Avant les courses, je me fais cuire un œuf organique. »
 
L’Express, 1er août 1996
 
« Si ma carrière est aussi longue, c’est parce que depuis le début je m’astreins à une hygiène de vie de plus en plus stricte. Notamment en utilisant des compléments alimentaires. Quand on est sportif ou quand on travaille dans un milieu stressant, l’alimentation doit être de qualité mais elle n’est pas suffisante pour améliorer les performances ou pour aider à lutter contre le stress. « 
Présentant les produits bio portant son nom. Le Parisien, 18 octobre 1999

« Moi, je consomme de l’artichaut, de la chicorée, du pissenlit et des suppléments alimentaires à base de plantes. »
L’Equipe, 18 août 2004

« L’odeur des lessives et des parfums me dérange. (…) Mon organisme ne supporte pas les produits chimiques. »
Journal du dimanche, 17 septembre 2006

« C'est curieux, mais je suis très marquée par les sens : l'odeur, ou des images de courses, souvent carrément négatives. Des galères sous la pluie, par exemple. Tiens, il y a le bol de Patrice [Ciprelli, son entraineur et compagnon] pour le petit déjeuner. Je l'ai acheté à Remiremont, pendant l'étoile Vosgienne, un jour où je suis arrivée avec Leontine Van Moorsel. Comme d'habitude, elle avait fait de l'anti-course. J'avais perdu. Patrice n'était pas content. Je suis sortie de la voiture. Je me suis promenée sous les arcades à Remiremont. J'aime bien la vaisselle. J'ai acheté ce bol. Eh bien! Tous les matins j'ai cette course de Remiremont en tête. »
L’Equipe, 10 août 2008

mercredi 3 mars 2010

Loulou la pudeur

« Si Montpellier est champion, je me fous à poil sur les Champs Elysées puisqu'on sera au Parc des Princes pour la dernière journée ! Ca sera compliqué, parce que je me ferai arrêter quand je serai en slip. M'enfin, c'est bien, j'irai faire un tour au poste. Ca serait sympa de montrer sa quéquette sur les Champs, non ? Surtout que je suis un play-boy, donc tout va bien.»
Louis Nicollin. Foot Hebdo, 3-9 mars 2010

mardi 2 mars 2010

De l'injustice du dopage dans le cyclisme

« Les projecteurs médiatiques, c'est à dire la morale capitalistique (celle de la loyauté comme condition de la "bonne" concurrence), couvrent les coureurs dopés d'un opprobre utile : ainsi demeurent dans l'ombre non seulement les millions de dopés anonymes qui tiennent le coup grâce aux médicaments, mais aussi le fait plus général, et partant plus discret, que le végétal, l'animal et l'humain sont assujettis à la loi de l'accélération biotechnologique. Des engrais à l'érythropoïétine, en passant par les pesticides ou les psychotropes, la plante, la bête et l'homme sont soumis à un esclavage unique : l'accroissement indéfini de leur productivité pour un capitalisme infini. »

Jean-Jacques Delfour, philosophe. L'Humanité, 29 septembre 2007

mardi 16 février 2010

Comedy club

« Quand je vois la bande de comiques qui sont présidents… Des vrais, il n’y en a pas trente-six. »

Louis Nicollin. France Football, 16 février 2010