« Les projecteurs médiatiques, c'est à dire la morale capitalistique (celle de la loyauté comme condition de la "bonne" concurrence), couvrent les coureurs dopés d'un opprobre utile : ainsi demeurent dans l'ombre non seulement les millions de dopés anonymes qui tiennent le coup grâce aux médicaments, mais aussi le fait plus général, et partant plus discret, que le végétal, l'animal et l'humain sont assujettis à la loi de l'accélération biotechnologique. Des engrais à l'érythropoïétine, en passant par les pesticides ou les psychotropes, la plante, la bête et l'homme sont soumis à un esclavage unique : l'accroissement indéfini de leur productivité pour un capitalisme infini. »
Jean-Jacques Delfour, philosophe. L'Humanité, 29 septembre 2007
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