lundi 27 avril 2009

Cantona, le poète

« Le ballon, c’est comme une femme, il aime les caresses. » 
Libération, mars 1992

« Je change de club comme on transporte un chevalet d’un pays à l’autre. » 
Globe Hebdo, mars 1993

« Je n’aime pas ceux qui reviennent sur leur création. Si l’on corrige trop, c’est que l’on craint la critique des autres. » 
Globe Hebdo, mars 1993
« Sur ma tombe, je ne veux aucune inscription. Une pierre vierge, parce que je voudrais laisser derrière moi un sentiment de grand mystère. » 
L’Express, août 1993

« Quand les mouettes suivent un chalutier, c’est qu’elles pensent qu’on va leur jeter des sardines. » Conférence de presse après l'annonce de sa suspension de 8 mois pour agression sur supporter, janvier 1995

« La raison peut être très copine avec la déraison, si ce n’est avec la dérision. » 
Onze Mondial, décembre 1996

« Quand je peins, c’est un peu comme lorsque je marque un but. Je ne suis plus dans le réel. Je décolle. Une sensation si puissante qu’elle me dépasse. Je suis seul au monde. Je suis fou. Et j’aime. » 
L’Express, juin 1998

samedi 4 avril 2009

Psychologie du foot

"Sans être un Freudien obsédé, on peut voir chaque équipe comme un corps collectif qui, dès qu'il a la balle, devient phallique et va l'enfoncer dans le creux du corps adverse. Dans maintes langues, marquer un but c'est carrément tirer un coup, défoncer le trou de l'autre, percer sa défense... Et chacun dans la foule se transfère par image sur l'un des deux corps collectifs qui s'emmêlent et se pénètrent; ils portent avec eux des narcissismes publics, plutôt mâles, qui se font l'amour rageusement; le creux femelle étant le but; plutôt passif."

Daniel Sibony, psychanalyste. Libération, 25 juin 1998