samedi 4 avril 2009

Psychologie du foot

"Sans être un Freudien obsédé, on peut voir chaque équipe comme un corps collectif qui, dès qu'il a la balle, devient phallique et va l'enfoncer dans le creux du corps adverse. Dans maintes langues, marquer un but c'est carrément tirer un coup, défoncer le trou de l'autre, percer sa défense... Et chacun dans la foule se transfère par image sur l'un des deux corps collectifs qui s'emmêlent et se pénètrent; ils portent avec eux des narcissismes publics, plutôt mâles, qui se font l'amour rageusement; le creux femelle étant le but; plutôt passif."

Daniel Sibony, psychanalyste. Libération, 25 juin 1998

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