lundi 1 décembre 2008

Cuisine et dépendances

« Quand j’ai le stress, moi, je bouffe. Le frigidaire, il te prend de ces coups ! »
Louis Nicollin. France-Soir, 23 octobre 2001

Loulou revenant de cure à Mérano...


Loulou : "Merano c'est l'enfer!" par PadawanProductions

jeudi 13 novembre 2008

L'arbitre de foot est un prêtre

« L'arbitre est le prêtre qui célèbre le culte en son stade. Son autorité ne lui vient aucunement de sa mission sociale, parfaitement nulle, mais du, culte dont il organise le déroulement, en faisant respecter le texte sacré des XVII lois du football au choeur des héros qui dansent sur la pelouse quand le chant des tribunes les célèbre. Prêtre chorégraphe, l'arbitre ordonne une cérémonie qui, lorsqu'elle atteint la perfection dont elle est capable, parvient à transformer les héros en divinités. Il est l'officiant qui permet que les dieux apparaissent aux supporters, le prêtre d'une épiphanie archaïque qui n'a guère eu pour équivalent dans l'histoire humaine que les cultes à mystère de l'antiquité classique, ces cérémonies lors desquelles les initiés entraient dans des transes à ce point sublimes que les dieux eux-mêmes venaient les rejoindre pour danser. »

Jean-François Pradeau, philosophe. Libération, 13 novembre 2008

lundi 13 octobre 2008

Le mystique


« Je suis un peu givré mais ce n’est pas un problème. J’aime bien que ça bouge. Rien de pire que les habitudes. Le thème astrologique des joueurs, c’est plus un passe-temps, pour confirmer mes observations. Je crois à l’astrologie. »
Le Journal du dimanche, 8 sept 1991

« L’astrologie m’apporte une sérénité. Quand on sait que l’on est tout petit dans l’univers, on relativise les choses. Elle m’a aussi apporté un regard sur le jeu. Un terrain, c’est l’univers. Quand un élément bouge, il fait bouger tous les autres, même s’il n’y a pas de relation directe. Tout est organisé. Quand il y a but, c’est que c’est désorganisé. L’objectif est donc de désorganiser l’adversaire. »
Libération, 8 mars 1994
 

lundi 15 septembre 2008

Nicollinades

« Si je n’avais pas peur qu’on me traite de pédé, je dirais qu’entre Michel Mézy (ancien entraîneur de Montpellier) et moi, c’est une histoire d’amour. »


« Le football a toujours constitué une passion, c’était ma maîtresse en quelque sorte. Je donnais sans compter. Je bandais pour les joueurs. J’ai eu deux garçons ; mon club, c’était un peu ma fille. Il ne fallait pas y toucher, j’insultais les arbitres, j’étais un con fini, un mauvais type qui n’aimait pas la défaite (…) Maintenant, il faut faire du business avec le football (…) A mon avis, je ne suis pas fait pour le business dans le ballon. »
Louis Nicollin. L’Humanité, 25 mars 2000

« Ce n’est plus comme avant, les joueurs se foutent des clubs, ils vont là où il y a de l’argent à prendre. Mais bon, à Montpellier on n’a pas trop à se plaindre. Ceux qui sont partis à l’étranger, ils sont où maintenant ? De vraies crêpes Suzette, j’ai même oublié leurs noms. »
Louis Nicollin. L’Equipe, 6 septembre 1988
Louis Nicollin, président de Montpellier. L’Equipe, 1er septembre 2008

dimanche 7 septembre 2008

Trézégol


« Lui, c’est « donnez-moi ! Donnez-moi ! »  des ballons de but, de la considération, de l’argent de la gloire. C’est un buteur, un vrai, un égoïste. Il dépend des autres, mais il joue d’abord pour lui. Lors d’un match capital contre l’Italie, qu’il devait livrer avec les Espoirs pour la qualification aux Jeux de Sydney, il s’est fait porter pâle alors qu’il était parfaitement capable de tenir sa place. Simplement, il savait que lui n’irait pas aux JO, qu’il serait à l’Euro, alors il a vite oublié les potes. Il les a plantés. Sans remords. »
Raymond Domenech. L’équipe Magazine, 9 décembre 2000



« Il représente deux moments très importants. Son but en finale de l’Euro 2000 a fait pleurer toute l’Italie. En 2006, il nous donne la Coupe du monde en ratant son tir au but en finale. Il a ainsi offert deux émotions très différentes à l’Italie. Il laissera donc une trace à vie. Le moment venu, la Juve ne devra pas chercher à recruter un autre Trézéguet. La copie ne vaudra jamais l’original. Il n’y aura qu’un seul Trézéguet dans l’histoire du football ».
Roberto Bettega, ancien attaquant et vice-président de la Juve (1994-2006). L'équipe, 30 août 2008

lundi 1 septembre 2008

Partiriez-vous en vacances avec Fabien Barthez?

« Le seul Bleu qui me soit plutôt antipathique, c'est Barthez. Il lui arrive de cracher sur des arbitres. Il hésite à jouer en Israël parce que, dit-il, c'est trop dangereux. Et lorsque Marseille perd la Coupe de France, il ne va pas, comme ses coéquipiers, recevoir sa médaille de finaliste. Je n'aime ni les joueurs ni les supporters qui oublient que le football est un jeu. »

Alain Finkielkraut, philosophe. Le Nouvel Observateur, 1er juin 2006

jeudi 21 août 2008

La méthode Bolt : entraînement

« C'était n'importe quoi. Il a débarqué à peine 50mn avant la course. Il plaisantait avec son coach. Puis il a fait 7-8 vagues accélérations sur 40,  50m, tout dégingandé, sans forcer, en cycle arrière, l'archétype de tout ce qu'il ne faut pas faire. En plus, il s'arrêtait, plaisantait avec son entraîneur. Il n'a pas fait une seule course en virage, pas un départ dans les blocks! Il n'a même pas mis les pointes! Tout en baskets! Je n'ai jamais vu cela de toute ma vie. Nulle part ».
« Je me suis dit que sans être échauffé, il allait se péter. Surtout qu'il a mis la patate pour aller chercher le record. Mais non. Incroyable d'avoir un talent comme ça. Bolt est un extra-terrestre. Même si cet échauffement est la négation de tout notre travail d'entraîneur. D'autant que durant la course, il a techniquement très bien couru. Je vais prendre la soutane. Mais c'est merveilleux.»

Jacques Piasenta, à propos de l'échauffement de Bolt avant sa finale Olympique du 200M. L’équipe, 21 août 2008

La méthode Bolt : diététique

« (Au déjeuner), hé bien, j'ai mangé des nuggets. Douze. Et on m'en a ramené avant la course, mais mon coach ne veut pas que j'en mange trop, alors il me les a confisqués et je n'en ai pris que deux.»

Usain Bolt, (préparant sa finale olympique du 200 m). L’équipe, 21 août 2008

vendredi 15 août 2008

Conscience politique

« J'ai une vision libertaire et émancipatrice de la vie. Je ne pourrais dire que je suis une personne contre le capital. Mes lectures (« Dieu et l'Etat » de Bakounine, « Le droit à la paresse » de Lafargue) sont une bonne échappatoire par rapport à l'escrime. En faisant de la compétition, je vis quelque chose de paradoxal par rapport à mes idées politiques. Mais comme dans mon sport je m'éclate à fond, j'ai décidé d'aller voir jusqu'où je pouvais aller. »

Nicolas Lopez, escrimeur.  L'équipe, 13 août 2008

mercredi 13 août 2008

En garde, Lagardère!


« La proposition du Racing était alléchante financièrement, mais j'avais envie de rester à Tarbes au moins jusqu'aux Jeux, pour apporter une médaille au club qui m'a formé. Et puis l'argent que j'aurais pris provenait d'Arnaud Lagardère... Il investit dans le sport mais fabrique aussi des armes, ça me plait déjà moins. Et je n'étais pas en accord avec leur démarche de racheter des gens déjà formés. Tant qu'à faire, qu'ils investissent vraiment depuis la base et, là, j'applaudirai. »
Nicolas Lopez, sabreur. L’équipe, 13 aout 2008

dimanche 10 août 2008

Laure Manaudou, le discours de la méthode

« Laure, elle est adorable, mais aussi très compliquée à gérer, elle est brute, ne réagit qu'aux sensations, c'est difficile de la faire avancer par un discours purement rationnel.»
Lionel Horter, son entraîneur à Mulhouse. L'Equipe Magazine, 9 août 2008

lundi 4 août 2008

Intelligence du jeu

« Je ne sais pas si les termes « cérébral » et « footballeur » vont bien ensemble. »

Willy Sagnol. L’équipe magazine, 4 novembre 2008


dimanche 3 août 2008

Deux buts de soirée

« Je ne suis pas tombé à genoux à cause de l’émotion, mais par incompréhension. Ce mystère reste entier. »
« C’est quelque chose d’invraisemblable. Moi aussi, ça me fait rire, c’est une blague. Déjà, ça m’a surpris d’avoir marqué. Les gens retiennent ces deux buts parce qu’ils ont vu que celui qui avait marqué ne comprenait pas ce qui se passait. »
Lilian Thuram. L'Equipe, 2 août 2008

samedi 2 août 2008

King-Kong

« Quand Teddy (Riner) traverse en ignorant le feu rouge, tout le monde regarde comme si un King-Kong s’était élancé. »

Noriko Misoguchi, vice championne olympique en 1992 et membre du staff féminin français de judo. L'Equipe, 2 août 2008

lundi 21 juillet 2008

Big brother

« Aujourd’hui, les coureurs se mettent des pains comme les boxeurs, mais quand ils accélèrent, il n’y a plus de gaz. En plus, la télé réalise des gros plans d’une grande qualité avec sa nouvelle caméra suspendue à la moto, et on voit des visages qui souffrent. Moi, quand je courais, Luc Leblanc me mettait des sacs comme cela dans le Dauphiné. Je m’accrochais à mort, et quand il se retournait, je faisais semblant d’être bien. Plus moyen de bluffer. Si j’étais directeur sportif, je ne conduirais pas, je regarderais la télé. »

Charly Mottet, ancien cycliste. L’équipe, 21 juillet 2008

dimanche 20 juillet 2008

Le cyclisme, un sport homérique

« Les écrits les plus remarquables sur le Tour nous viennent de Roland Barthes. Et ce n'est pas un hasard s'il a élaboré une véritable théologie sur le cyclisme. Dans un passage de son article "Le Tour de France comme épopée", il décrit le mont Ventoux comme un Dieu du Mal qui réclame des sacrifices humains. Il compare par ailleurs les héros du cyclisme aux guerriers homériques de l'Iliade. A ses yeux, le duel originel entre Hector et Achille se reproduit entre les coureurs lorsqu'ils se lancent dans l'ascension d'une montagne. En fin de compte, sur du plat, n'importe qui peut se battre. Mais un cycliste qui se bat jusqu'au bout sur la côte la plus raide ne peut être qu'un Hector ou un Achille . »

Peter Sloterdijk, philosophe. Courrier International d'après Der Spiegel, 17 juillet 2008

samedi 19 juillet 2008

Les bleus contre-nature

« Le sang qui coule dans mes veines est celui du football anglais. Aujourd’hui et depuis 15 ans, le foot français est contre-nature. On est un pays de créateurs, mais on ne l’est plus. Pour moi, le foot français c’est la génération 1984-1986, les Brésiliens d’Europe, pas ce que j’ai vu ces dernières années. La France a gagné des trucs mais n’aurait-elle pas pu les gagner autrement ?  C’est  pour ça que j’ai dit dernièrement que Domenech et Deschamps, c’est pareil, car c’est le moule. »

Eric Cantona. L’équipe magazine, 19 juillet 2008

vendredi 18 juillet 2008

Gare aux chutes dans les montées

« Je grimpe si vite que je dois freiner dans les virages. »

Ricardo Ricco. L’équipe, 18 juillet 2008

Epilogue : Contrôlé positif à l'EPO lors du contre-la-montre de Cholet (Tour de France 2008), le coureur italien sera suspendu 20 mois.

lundi 30 juin 2008

Leboeuf, un beauf?

« J'ai été très choqué par les commentaires du match France-Roumanie. Thierry Roland avait du mal à prononcer le nom d'un arbitre de touche espagnol. Et quand  il y est arrivé, Franck Leboeuf lui a dit : "A vos souhaits". C'était choquant, d'autant qu'il y avait des panneaux "non au racisme" partout. J'y vois un symbole du différentiel entre la propagande du football propre et sa réalité : Leboeuf, c'est le surgissement du refoulé du foot, sa laideur que veut masquer la com’. »

Robert Redeker, philosophe, Libération 30 juin 2008

mercredi 11 juin 2008

Roi du foot

« Pour moi, le meilleur joueur de tous les temps, c’est Pelé. Il réunissait toutes les qualités : physique, technique, tactique, intelligence. Il avait tout. »
Guy Roux. VSD, 11 juin 2008

samedi 31 mai 2008

Histoire sans paroles

« Avec Zidane, on n’a rien à se dire. » 

Emmanuel Petit, l’occasion de la sortie de son livre "A Fleur de peau" (Prolongations). Le Parisien, 31 mai 2008.