« Walter a la fâcheuse habitude de mettre les mains là
où d’autres n’osent pas mettre les pieds. »
Jean Garrigue
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« Un jour,
contre le Racing, je m’explose la main sur le genou d’un mec qui avait bien vu
que je n’arrivais pas sur lui pour lire le journal. Cinq fractures, j’avais
l’os qui sortait. (…) Après avoir été bandé à la polyclinique, je me suis
assoupi dans la voiture. Je me réveille, mon teckel bouffait mon plâtre !
L’odeur du sang ! Je finis par m’endormir. Mon poignet se met à enfler,
c’était insupportable. Et ma femme, à deux heures du matin, qui n’arrivait pas
à découper le plâtre au couteau électrique ! Quatrième test au Cap, en
1967, contre les springboks. J’avais une entorse à la cheville. Pour que je
puisse entrer sur le terrain, on a dû me couper la chaussure en deux. (…)
Qu’est-ce qu’on n’aurait pas fait pour jouer ! »
Walter
Spanghero, ancien rugbyman dur au mal. L’équipe,
6 octobre 2007
«[La lecture ?] Au bout de 20 minutes, j’ai les yeux en
feu. A la suite d’une fourchette, on a voulu me soigner. Ils m’ont séché les
vaisseaux au laser. »
Walter Spanghero, rugbyman lucide et clairvoyant. L’équipe magazine, mai 1980
« La première fois que j’ai vu André Herrero avec sa
troupe de « monstres » toulonnais, les Porta, Archippe, Maziska, Gay,
Mouysset, Gruarin, j’avoue qu’il m’a impressionné. Ce fut pire contre Dax avec
les Contis, Darbos, Darracq, Cassiède, Pachi, Lasserre (…) Il y avait le
terrible Berhile. Je prends une balle en touche d’entrée et je m’échappe. Il
vient à côté de moi à la touche suivante et me dit : « Ca, petit, il
ne faut plus le faire. » Je l’ai refait aussitôt. Résultat : nez
cassé ! »
Walter Spanghero, rugbyman filou. L’équipe, 20 août 1978
« Le 25 novembre 1967, les All Blacks nous battent
21-15 à Paris. J’en suis. Auparavant, le médecin de la FFR, le docteur
Martin , m’a fait un coup terrible : j’ai une côte fêlée, il
m’interroge sur ma guérison. Je lui réponds que ça va. « Ca
va ? », qu’il me rétorque, et, au même moment, il m’expédie son poing
à l’endroit le plus sensible, celui où j’étais touché. J’ai serré les dents, je
souffrais le martyre. Pourtant, je n’ai pas bronché. Tout rassuré, il déclare
qu’effectivement je peux jouer. Dès qu’il a disparu de mon horizon, j’ai failli
tomber dans les pommes… »
Walter Spanghero, rugbyman fêlé. L’équipe, 19 avril 1975
« Regarde mon nez, il est tout tordu. On me l’avait déjà
cassé (…) mais cette fois-là, il a explosé. Oui, explosé ! Comme une
tomate. »
Walter Spanghero, rugbyman pas chochotte. L’équipe, 19 avril 1975