« J’ai dû inventer quelques expressions, en populariser d’autres. « Viril mais correct », je crois vraiment que c’est moi. « T’as compris le coup ? », c’est moi. « Mon frère Claude », c’est moi aussi. Pour la formule la plus célèbre, je vais rétablir la vérité. On me l’a attribuée parce qu’au cours d’un dîner avec Denis Lalanne et Jean Castel, je l’ai racontée. Je jouais un match corpo entre la Roque-d’Olmes et Castelnaudary. Un pilier monte un coup de poing, il explose le nez de l’autre. Au repas d’après-match, les deux types sont devant moi. Ils discutent. Et l’agressé dit : « Putain, si j’avais pas eu de nez, qu’est-ce que j’aurais pris dans la gueule ! »
« En 1973, au Parc, on rencontre la grande équipe galloise. On craint énormément l’ouvreur Phil Bennett. Je préviens Jean-Claude Skrela : « Au début, laisse-lui l’extérieur, qu’il fasse le beau. » Au bout d’un quart d’heure, je lui dis : « Stop, monte à l’extérieur ». Quand Bennett a pris l’intérieur, tout le paquet d’avants l’attendait, les bras ouverts. On l’a bien lavé à la machine. Il est sorti tout éssoré. »
« J’ai mal à un œil, il est temps que je lève le pied. On n’a jamais vu un coffre fort sur un corbillard. »
Walter Spanghero, ancien rugbyman. L’équipe, 6 octobre 2007